Pour un plan d’urgence climatique et social ! Nous appelons ensemble à participer à la MARCHE DU SIÈCLE qui aura lieu le 16 mars prochain, dans plus de 100 villes en France.

Nous, mouvements politiques signataires, appelons ensemble à participer à la MARCHE DU SIÈCLE qui aura lieu le 16 mars prochain, dans plus de 100 villes en France, pour demander que soit mis en œuvre un plan d’urgence climatique et social et une accélération de la transition écologique, pour tous et avec tous. 

Les solutions pour enrayer le réchauffement climatique sont connues depuis longtemps.        Se déplacer, se nourrir, se loger, se chauffer, produire, consommer autrement c’est possible. Il est temps de les mettre en œuvre, sans en reporter la responsabilité aux générations futures. 

Les faits montrent que le gouvernement n’en prend pas la mesure. Il poursuit, au contraire, sa politique néo-libérale, climaticide et répressive. 

Les revendications climat portées par les mouvements citoyens, associations, syndicats et partis politiques pour engager réellement la transition ont été collectées et synthétisées. Voici celles prioritaires à nos yeux :

  1. Vers le 100 % énergies décarbonées 

Sortir rapidement des énergies fossiles : fin des soutiens publics et bancaires à ces énergies. Interdiction de l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste et de houille.

Soutien fiscal et financier massif au développement des filières d’énergies renouvelables (développement d’un nouveau tissu industriel et de nouveaux emplois). 

  1. Vers une alimentation plus saine 

Stopper l’agriculture intensive : Interdire définitivement dès 2020 les pesticides les plus dangereux pour la santé et la biodiversité Réaffirmer l’interdiction stricte de la culture des OGM agricoles. Interdire les fermes usines et la maltraitance animale.

Réorienter les subventions de la PAC vers une agriculture paysanne, écologique et moins carnée, favorisant les circuits courts et qui produit des aliments sains.

  1. Vers une cohabitation entre l’homme et la nature

Mettre fin aux grands projets inutiles et climaticides contraires à l’intérêt général : Europacity, Montagne d’Or, grands projets autoroutiers et aéroportuaires, forages pétroliers… 

Développer les transports en commun et peu polluants, le covoiturage, le vélo, le fret ferroviaire et fluvial, maintenir les petites lignes ferroviaires. Désimperméabiliser les villes, investir dans la préservation et la restauration des sols vivants et des réservoirs de biodiversité. 

  1. Vers une justice climatique, sociale, fiscale et territoriale : 

Réduire les inégalités économiques et territoriales : Compenser la mobilité contrainte des plus pauvres, renforcer les chèques énergie, rétablir la progressivité de l’impôt. Mettre fin à l’évasion fiscale des multinationales et des 1 % les plus fortunés. Une taxation carbone mieux ciblée et plus contraignante, appliquer le principe pollueurs-payeurs : basculer la fiscalité carbone sur les entreprises et les transports les plus polluants : avions (kérosène), camions, bateaux (fioul lourd). Interdire à terme la production et l’importation des véhicules essence et diesel.

Réinvestir les recettes dans la transition écologique des mobilités, réorienter l’épargne sur les livrets de développement durable vers des activités 100 % durables et solidaires. Instaurer une taxation sur les transactions financières, et redistribuer les richesses. Pour faciliter une transition écologique socialement juste, augmenter les salaires, les pensions, les retraites, les indemnités de chômage et les minimas sociaux, plafonner les revenus, rétablir l’ISF.

  1. Vers un engagement solidaire, mesurable et transparent :

Exiger que la France tienne ses engagements pris lors de la COP 21, en matière de réduction des GES, c’est-à-dire une baisse mesurable dès 2019 dans le cadre d’une stratégie zéro carbone pour 2050. Fixer des objectifs de réduction d’émission de GES aux très grandes entreprises dont le siège social est en France, en ligne avec les engagements de la France. 

Mesurer l’empreinte carbone de la France et par secteurs et la publier annuellement. Ne plus cacher les faits sur l’urgence climatique et l’impact sur l’ensemble des populations du monde.

Rédaction initiale : Alice Brauns, François Dubreuil, Jeremy Dumont, #unis pour le climat — coorganisateur de la marche du siècle  

Ce texte sera diffusé par la presse et les réseaux sociaux et envoyé au Président de la République. 

Les mouvements politiques signataires : 

  • Coopérative Europe Écologie Les Verts 
  • Coopérative Politique Écologique Sociale
  • Diem 25
  • Ensemble !
  • Gauche Démocratique et Sociale
  • Génération·s
  • La France Insoumise
  • Mouvement Écologiste Indépendant
  • Nouvelle Donne
  • Parti de Gauche
  • Parti·e·s Pour La Décroissance
  • Parti Communiste Français

Ecologie libérale, écologie du capital ! 

Pour télécharger le tract c’est ici : Ecologie libérale, écologie du capital TRACT 15-16:03:19

Les 15 et 16 mars doivent être le début d’une convergence de nos luttes : Gilets Jaunes et Verts, ensemble dans la grève et dans la rue pour le climat et pour vivre dignement !

Trois ans après la COP 21, cette conférence sur le climat que le gouvernement Hollande-Valls- Macron nous avait vendu comme décisive, rien n‘a changé à la dynamique catastrophique du dérèglement climatique. Les échéances s’accélèrent et, dans tous les domaines, le pire des scénarios se met en place. 

Quand les banques dans leur spirale folle menacent en 2008 la bonne marche des affaires, les Etats trouvent l’argent nécessaire pour les sauver. Quand il s’agit du climat, de la biodiversité, de la pollution industrielle, les mêmes Etats sont aux abonnés absents. Les COP sont non contraignantes, les traités de libre échanges continuent de plus belle à privilégier l’économie à l’écologie. Par contre Macron continue à pleurer sur la maison qui brûle et les générations futures en parodiant Trump : Make the Planet Great Again.

Ceux qui sont en première ligne pour que rien ne change sont les écologistes libéraux. Ils défendent une écologie de marché, culpabilisante pour les classes populaires et compatissante pour les entreprises du CAC 40. Qui finance les COP ? Les entreprises qui veulent faire payer la crise écologique aux plus pauvres, adapter les besoins de la planète à l’économie rebaptisée verte, adapter les humains au productivisme triomphant. Ces nouveaux « écolos » s’appellent Total, ENGIE, PSA…Tous ces apprentis sorciers du capitalisme vert sont prêts à tout pour protéger leurs intérêts et engranger toujours plus de profits sur le dos des classes populaires et de la Terre. Leurs meilleurs agents sont François De Rugy, Denis Baupin, Jean-Vincent Placé, Dany Cohn-Bendit et leurs ami-e-s qui cautionnent au quotidien le greenwashing, cet éco blanchiment des entreprises.

Les Gilets Jaunes ont largement démontré l’arnaque de la taxe carbone qui était consacré au budget général de l’Etat et pas au réchauffement climatique, qui excluait le kérosène des avions, le carburant des bateaux et l’essence des transporteurs routiers. Nos écologistes libéraux avaient auparavant inventé le marché des quotas carbone utilisé en espace de spéculation par des escrocs qui ont réalisé des centaines de millions d’euros de profits. 

Les petits soldats du capitalisme vert justifient tout : les OGM et le glyphosate dans les campagnes, la Montagne d’Or en Guyane, le chlordécone en Martinique et en Guadeloupe, les Grands Projets Inutiles et Imposés en métropole, le nucléaire en France et dans le monde, l’impunité de Total et des blanchisseurs de l’économie verte. Le tout au nom d’une supposée croissance verte qui est le nouveau nom du productivisme.

Pour lutter contre le dérèglement climatique, il faut changer le système, en finir avec le Capitalocène qui détruit la planète et les humains et prépare l’effondrement qui vient. 

Une autre écologie politique est possible : celle issue du mouvement de survie social écologique des classes populaires. En Amérique latine, les peuples indigènes s’attaquent à l’extractivisme, contre les mines d’or ou les forages pétroliers. Aux Etats Unis le mouvement de la Justice environnementale a combattu le racisme environnemental qui frappait les noirs et les latinos des banlieues industrielles des grandes villes. En Inde et en Chine, les émeutes populaires s’affronte depuis longtemps aux grands barrages, à la déforestation ou aux pollutions industrielles. En France, la lutte victorieuse de la Zad de Notre dame des Landes a montré la voie à Sivens, à « Europa City » et à Bure dont les Zadistes convergent avec les Gilets Jaunes de Commercy et d’ailleurs dont la devise est la notre : Pour un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

les combats pour la justice climatique et la justice sociale ne font qu’un.

Lycéens, étudiants, salariés, retraités, chômeurs, habitant-es des quartiers populaires, nous avons les mêmes intérêts. Que nous soyons, Gilets jaunes, Gilets Verts, Gilets rouges, nous devons aller plus loin que cette politique des petits pas et des gestes citoyens qui dédouane les puissants qui eux ne changent rien à leur mode de produire et de consommer. Nos exigences doivent être communes :

  • Appliquer le principe pollueur – payeur aux entreprises qui polluent, aux constructeurs automobiles qui truquent les tests anti-pollution, aux sociétés concessionnaires d’autoroute, chimiques, de l’agro business.
  • Mettre fin à l’évasion fiscale des multinationales et Instaurer une taxe sur toutes les transactions financières. Pour faciliter une transition écologique socialement juste, il faut augmenter les salaires, les minimas sociaux, les retraites, plafonner les revenus et rétablir l’ISF.
  • Soutenir le service public du rail fondé sur des trains à la fois confortables, sûrs et accessibles. Accès gratuit pour les mineurs, les étudiants, les plus de 65 ans et les demandeurs d’emploi. Le transport de marchandises sur des longues distances se fera obligatoirement par voie ferroviaire ou fluviale ; Réduire la TVA sur les transports collectifs pour améliorer l’offre de transports en commun.
  • Limiter l’étalement urbain : abandonner les projets de nouvelles autoroutes et retourner à une gestion publique des du réseau autoroutier ; Arrêter la concentration des entreprises, des services et des administrations autour des grandes agglomérations qui oblige les salarié-es à travailler de plus en plus loin de chez eux-elles. 
  • Mettre fin à la précarité énergétique en imposant aux bailleurs sociaux et aux propriétaires une politique d’isolation massive des logements permettant de se chauffer mieux et moins cher
  • Mettre fin immédiatement à toutes les subventions aux énergies fossiles et engager une sortie programmée du nucléaire. Interdire de nouveaux investissement dans l’énergie autres que ceux de l’énergie renouvelable. 

Le 15 mars, grève dans toute l’éducation nationale et le 16, Marche pour le climat avec les Gilets de toutes les couleurs.

 

 

La Coopérative Politique Ecologie Sociale 

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Site internet : ecologiesociale.org

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